Lundi 12 mars 1979.

Première de Hair de Lester Persky au Ziegfeld. Ensuite j'ai pris une limo et suis allé dans l'immeuble sur la jetée où avait lieu la soirée. C'était la plus grande fête du monde, avec des arbres suspendus, on aurait dit Central Park, sans les voyous. Elisabeth Ashley était là, elle était gentille, adorable et amicale. Elle m'a dit qu'elle m'avait vu au match des Knicks, il y a un mois.
Oh, j'oubliais le truc le plus bizarre... Oh, la, la, c'était ridicule ! Un vieil homme s'est précipité sur moi pour m'embrasser sur les deux joues et sur bouche. C'était dégoûtant. Et c'était Leonard Bernstein ! Il n'arrêtait pas, tout le monde le regardait. Il disait que ça faisait vingt-cinq ans qu'il voulait absolument me rencontrer, qu'il fallait qu'on se revoie pour parler, que nous devions à tout prix vous voir dès le lendemain. Tout le monde observait. Doc Cox est venu pour me dire qu'il voulait que je rencontre son nouveau petit ami, il m'a emmené. Leonard Bernstein m'a retrouvé et ça a recommencé, c'était tellement kitsch ! Je me souviens qu'à Pittsburgh un de mes amis disait qu'il y avait un chef d'orchestre pédé en ville, qu'il cherchait des garçons, c'est la première fois que j'ai entendu parler de Leonard Bernstein ! Et il m'enlaçait, m'embrassait encore et en même temps il me disait des vacheries. Il faisait un compliment et la phrase d'après c'était une vacherie. Un truc comme : « J'ai toujours voulu vous rencontrer, mais tout le monde me disait que vous étiez une. » Des trucs comme ça. Finalement je me suis tiré.

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