Dimanche 29 avril 1979.

Taxi jusque chez Ruth Warrick sur Park Avenue. J'étais un peu en retard. Lucie Arnaz était déjà partie. Un très beau type est venu me voir, j'ai réalisé d'un coup que c'était William Weslow qui était du Ballet Theater, il y a vingt ou trente ans. Je lui avais été présenté plusieurs fois et il m'avait ignoré. Il ne m'aurait jamais parlé à l'époque parce que je n'étais rien. Maintenant il est masseur. Henry Geldzahler est allé le voir. Balanchine l'a viré en 1970, ou à peu près. Il a raconté que Balanchine avait dit : « Ecoute, chéri, je crois que tu es trop vieux, on t'a trop vu, tu es fini, chéri. J'espère que tu ne vas pas te suicider, chéri, n'est-ce pas ? » Il lui avait répondu qu'il ne le ferait pas pour quelqu'un comme lui - il ne lui ferait pas ce plaisir. Balanchine n'aime pas les garçons. Il n'aime que les grandes filles.
Maintenant, il est donc masseur. Dick Cavett va le voir. Il dit que Dick lui a envoyé une quarantaine de personnes. Il m'a fait toucher ses jambes, (rires) j'ai pouffé.
C'était une partie franchement bizarre. Quand on va dans des endroits ou les gens ne sont rien et qu'on doit chercher quoi leur dire, c'est difficile. J'ai rencontré Kay Gardella, c'était le genre de gens qu'il y avait. La critique de télévision. Elle est vraiment grosse. C'est la personne la plus grosse que j'aie vue depuis des années. Les gens ne sont plus gros, ils sont enveloppés. Plus personne n'est gros aujourd'hui.

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